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Cette équipe de dév d’un jeu vidéo est la pire !

Il est parfois difficile de contenir une indignation saine face aux abîmes cachés derrière les écrans chatoyants de nos jeux préférés. Non, je ne parlerai pas aujourd’hui des aventures colorées dans Life is Strange: True Colors, mais bien du noir et blanc peu reluisant de pratiques qui, on aurait espéré, appartenaient à un autre âge.

Le Crunch : un malaise bien connu

La culture du crunch dans le secteur des jeux vidéo, notre serpent de mer, nous revient en pleine face tel un boomerang indésirable. Chez Deck Nine, développeur de True Colors, la réalité dépeint un tableau où les semaines de 70 à 80 heures semblent être la norme et non l’exception. Ambiance toxique ? Bien sûr, mais les responsables pas si responsables que ça ont la fâcheuse tendance à fermer les yeux, quand ils ne sont pas eux-mêmes les artisans de cette dérive.
Et l’éditeur dans tout ça ? Square Enix, notre cher pivot créatif et financier, semble jouer un rôle bien ambigu. Sous couvert d’un vernis progressiste, le géant aurait préféré maintenir la bisexualité de la protagoniste dans l’ombre avant de se parer de ses plus beaux atours lorsque l’accueil du jeu fut favorable. Hypocrisie ? On en frôle les confins avec une maladresse confondante.

Les coulisses toxiques d’une production

Pénétrons dans les arcanes d’un studio frayant avec les démonstrations d’un modernisme progressiste dans ses créations, mais qui cache, dans ses entrailles, des vestiges d’un patriarcat déplorable. Un programmeur senior formant un maelstrom toxique, conservé contre vents et marées malgré les plaintes. Du sexisme et de la transophobie qui s’infiltrent entre les postes de travail — de quoi faire frémir.
Ah, et il y a Zak Garriss, tel un capitaine sombre de cette nef en perdition, qui s’amuse à promettre l’inaccessible étoile à des employées naïves tout en les maintenant sous son influence. Promotions ? Avancements ? Non, mais laissez-moi rire ! Avancer ici, c’est s’aliéner à un système sclérosé par des intérêts personnels.

L’après-Garriss : l’espoir du changement ?

Penser qu’avec le départ de Garriss, l’air deviendrait plus respirable serait d’une naïveté inexcusable. La preuve, ces allusions au nazisme glissées dans des assets récents, dénotant d’une ignorance crasse ou d’une volonté malveillante. Incidents isolés ou symptômes d’un mal plus profond ? Qu’importe, la réaction de la direction, sceptique, ne fait que renforcer le sentiment d’un manque flagrant de lucidité.
Les licenciements massifs n’ont fait que jeter de l’huile sur un feu déjà bien ardent. Deck Nine et son futur jeu non annoncé, dans cet océan houleux, peuvent-ils encore garder le cap, ou doit-on s’attendre à un naufrage des valeurs et de l’éthique ?

La rédemption est-elle possible ?

Faisons preuve d’un optimisme prudent : les affaires internes font l’objet d’une enquête plus conséquente, des mesures anti-haineuses sont en discussion. La suite s’écrit, paraît-il, avec plus de vigilance. Le prochain Life is Strange avancerait en bonne voie… du moins, on le murmure dans les couloirs.
Je vous l’accorde, il reste un long chemin à parcourir avant que l’industrie du jeu vidéo ne se dépouille de ses derniers oripeaux féodaux. Et Deck Nine est un cas d’école criant des contradictions d’une industrie en pleine mutation, mais qui peine encore à faire table rase de ses démons.
Il est impérieux de concrétiser ces bonnes intentions en actions tangibles ; sans quoi, la couleur véritable des coulisses du jeu vidéo ne sera jamais celle de nos plus belles espérances. La morale de cette histoire ne se borne pas à gagner une bataille culturelle, mais à révolutionner entièrement les mentalités et les pratiques d’un secteur qui se veut, par essence, avant-gardiste.

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