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L’humanité s’arrête : Disney ajoute le nom d’une IA dans son générique

Lorsque l’on parle de révolution dans le monde du cinéma et des séries, on imagine souvent des blockbusters époustouflants ou des intrigues d’une originalité débordante. Mais aujourd’hui, une autre forme de révolution est à l’œuvre, beaucoup plus discrète, mais peut-être encore plus radicale : l’invasion de l’intelligence artificielle (IA) dans la création artistique.
Hier, j’apprenais que Disney + Hotstar a intégré Chat GPT, cette IA qui fait tant parler d’elle, dans le générique de la série « Save the Tigers ». Une nouveauté qui ne manque pas de soulever des vagues, surtout lorsque l’on s’attarde sur les réactions du grand public et des professionnels du secteur.

Une IA au générique : innovation ou menace ?

La décision de Disney d’attribuer le générique de « Save the Tigers » à une IA a provoqué un tollé. L’usage de Chat GPT pour composer les paroles d’une chanson signifie-t-il que le talent humain n’a plus sa place ? Les créateurs, artisans des œuvres que nous chérissons tant, sont-ils réduits à l’état de vieilles reliques face aux algorithmes ?
Cette affaire n’est pas sans précédent. Disney avait déjà confié à une IA la création du générique pour la série « Marvel Secret Invasion ». Ce qui était une exception semble tranquillement se muer en norme. Devons-nous voir dans ces initiatives une simple expérience, une tentative d’innover ou bien le début d’un glissement plus profond où l’IA remplacerait l’humain ?

Entre créativité et rentabilité

Derrière l’écran lumineux et les mélodies entêtantes, l’industrie du divertissement est avant tout une question de chiffres. Produire des séries telles que « Star Wars » ou « Marvel », c’est investir des sommes colossales avec l’espoir de retours faramineux. Mais lorsque les attentes ne rencontrent pas la réalité, les studios cherchent des alternatives pour réduire les coûts. Et l’IA, avec sa promesse d’efficacité et d’économie, apparaît comme un candidat idéal.
Mais, dans cette quête de la rentabilité, sommes-nous prêts à sacrifier ce qui rend chaque œuvre unique : son âme, insufflée par des créateurs de chair et d’os ?

La grogne des créateurs

En réponse à cette menace voilée, le célèbre syndicat américain SAG-AFTRA a organisé une grève l’été 2023, une première commune des acteurs et scénaristes depuis 1960. Ce rassemblement historique n’était pas un simple caprice. C’était un cri du cœur, un appel à reconnaître l’importance et la valeur de l’humain dans l’art.
Les défenseurs de l’IA, comme Steph Leal de Method Studios, répliquent en affirmant que ces outils ne font qu’assister nos artistes. Mais, malgré leurs paroles rassurantes, le doute persiste et la peur de voir le génie humain être relégué au second plan est palpable.

Ecrire avec une IA : où sont les limites ?

Posons-nous la question. Si une IA peut écrire des paroles de chansons aujourd’hui, quel est le prochain pas ? Va-t-elle bientôt nous pondre des scénarios, réaliser des films, voire jouer à notre place ?
La créativité n’est-elle pas un domaine profondément humain ? Certains diront que l’IA est simplement une toile vierge prête à être peinte par les émotions et les idées de ses programmeurs. D’autres, en revanche, s’inquiètent de voir cette toile s’animer d’elle-même, nous éclipsant peu à peu.

Un avenir en équilibre précaire

Ce que nous révèle le cas de « Save the Tigers » est qu’un équilibre fragile se dessine entre l’innovation technologique et la préservation de l’essence artistique. Les grèves et les controverses ne sont que des symptômes d’un débat bien plus large et profond sur l’avenir de la création.
Le défi pour les géants comme Disney sera de naviguer dans ces eaux tumultueuses sans perdre de vue ce qui fait battre le cœur de leurs audiences : la passion et la singularité des conteurs d’histoires.
L’utilisation de l’IA dans la série « Save the Tigers » de Disney + Hotstar suscite des questions éthiques et professionnelles importantes. Alors que l’on assiste à une transition vers des modes de production plus économiques, c’est notre attachement au génie créatif humain qui est mis à l’épreuve.
Les machines peuvent-elles vraiment capter l’essence de ce qui touche nos coeurs et nos imaginaires ? Je vous laisse méditer là-dessus. Pour ma part, je continuerai de défendre la place inestimable de l’humain dans l’art, tout en gardant un œil curieux sur les avancées de cette technologie qui, je l’espère, saura compléter plutôt que remplacer.

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